
Jonathan TSOBO DITUVANGA
Xi’an, Chine – novembre 2025.
Le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a une fois de plus marqué les esprits à l’international. Invité spécial du Global South Media Partners Mechanism et du 13ᵉ Global Video Media Forum, organisés à Xi’an, il a porté haut la voix de la République Démocratique du Congo et, au-delà, celle de tout le Sud Global.
Face à un parterre de dirigeants politiques, de responsables de médias et d’experts venus d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, le ministre Muyaya a lancé un appel vibrant à la reconstruction du paysage médiatique mondial, longtemps dominé par des narratifs venus du Nord.
« Le Sud Global ne peut plus se contenter d’être spectateur du récit mondial.
Il doit en devenir auteur », a-t-il déclaré avec conviction.
Reprendre le contrôle du récit
Dans son intervention, Patrick Muyaya a rappelé que le pouvoir de raconter, c’est aussi le pouvoir de définir, et qu’aucune nation ne peut espérer se développer tant qu’elle n’est pas capable de se dire et de se montrer au monde selon ses propres réalités.
L’heure est venue, selon lui, pour les pays du Sud, souvent déformés ou marginalisés dans les récits internationaux de bâtir leur propre langage médiatique, de produire leurs propres images et de partager leurs propres modèles.
Cette révolution du récit doit s’appuyer sur une coopération Sud-Sud renforcée, fondée sur la formation, la coproduction audiovisuelle et l’innovation technologique.
La RDC, moteur d’un nouvel équilibre médiatique
Au nom de la République Démocratique du Congo, Patrick Muyaya a réaffirmé la volonté du pays de s’imposer comme un acteur central du récit africain et du Sud Global.
Pour lui, la RDC n’est pas seulement une terre d’histoire et de ressources, mais aussi un espace de créativité, d’idées et de leadership médiatique.
Ce plaidoyer s’inscrit dans la vision portée par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui milite pour un Congo ouvert, moderne et acteur de sa propre image à l’échelle planétaire.
Un appel à la solidarité des médias du Sud
L’intervention du ministre Muyaya à Xi’an sonne comme un rappel à la responsabilité collective : celle des médias du Sud qui doivent cesser d’être de simples relais de l’information internationale, pour devenir des producteurs d’influence et de vérité.
Il s’agit de transformer le Sud Global de sujet passif en auteur actif, de passer de la dépendance à la création, de la consommation d’images à la production de sens.